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n°1,
1978
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1978, ANNÉE
DES SKATE-PARKS
Depuis un an, lEurope entière
sest mise au skate. LAngleterre et lAllemagne,
les premières, ont obtenu les moyens de construire des skate-parks.
Tous les fans français attendaient des pistes pour pratiquer
leur sport favori. Cest Saint-Jean-de-Luz qui a donné
le feu vert. Le premier circuit a été mis en chantier
en mai 1977, et ouvert au public le 14 juillet de la même
année. Son créateur, Jean-François Heuty a
enregistré 9 000 entrées en 6 mois, à raison
de 10 francs la demi-journée. La piste elle-même sétale
sur une superficie de 3 000 m2. Les jeunes espagnols nont
quà franchir la frontière pour enfiler leurs
gants et se coiffer du casque, car dans tout skate-park les protections
sont obligatoires ! Pensez, le plus jeune pratiquant a deux
ans et demi, et le plus âgé soixante-quinze ans
Depuis juillet 77 les choses ont évolué
Le circuit
de Saint-Jean-de-Luz est recouvert dasphalte ; avec la
chaleur, les gravillons ressortent par endroit et lune des
descentes est impraticable. Aussi de nombreux constructeurs sont
allés aux Etats-Unis, à Londres, à Munich ;
ils ont regardé les circuits étrangers, pris des contacts
et cherché à réaliser les meilleurs joints,
le meilleur revêtement. De nombeux projets sont à létude,
mais les embûches sont légion. En fonction de la température
ambiante, les revêtements varient. Ils doivent garantir une
parfaite sécurité pour les utilisateurs. Et cette
année, ça démarre.
Lorient construit son circuit sous la houlette de M. Sarraud. Dans
la région de Marseille, un promoteur, Robert Revol, et un
ingénieur, Hervé Laconge, préparent une piste
de 4000 m2 à Vaufrège sur la route de Cassis. On parle
dun autre projet à Bayonne, dun quatrième
dans lest de la France, dun cinquième dans le
nord ; et puis un peu partout : sur la Côte dazur,
à Paris, on envisage des skateparks pour lannée
1978.
Alors, comment peut-on imaginer ces circuits tant attendus ?
En exclusivité, Skate France vous montre des plans darchitectes
avec tous les détails. Cest le skatepark type tel que
vous laurez un jour dans votre région.
Cet ensemble, de superficie moyenne, se
compose de 3 pistes
1) La première (en bas) pour les
débutants. Elle descend à 3 % sur une largeur de 12
m. Un bank léger remonte vers la droite et elle se termine
sur un second bank.
2) La moyenne : la pente est à 7
% (pour les parisiens, la pente du Trocadéro fait 6 %). Elle
a la forme d'un demi-tube avec des côtés inégaux
pour pratiquer le " back-side " et le " frontside
". Cette descente de vitesse se termine dans une grande cuvette,
un " bol "de 12 m de diamètre et 2,60 m de profondeur.
3) Le couloir : il descend à 10 %
et intéresse les " spécialistes " les plus
doués. Les virages sont en S et très relevés.
La piste débouche dans un premier petit bol puis dans un
second de 2,80 m de profondeur. Par un dos d'âne, le skateur
peut rejoindre la cuvette de la piste 2.
Par ailleurs (tout en bas du plan), l'usager
peut grimper quelques marches et redescendre un petit couloir à
2 % qui le ramène sans fatigue à la plate-forme de
départ, là où s'entraînent les fans du
free-style.
LES TECHNIQUES DE CONSTRUCTION
Ce genre de skate-park réclame
un travail technique très complexe. Le terrain doit être
compacté soineusement par couches successives. Il faut prévoir
des canalisations souterraines pour reccueillir les eaux de pluie
et les déverser dans les égoûts de la ville.
Vient ensute le travail délicat de la coque en béton.
Cela réclame une bonne ossature car le poids du matériau
est de 2,5 tonnes au m2. Le béton est ensuite projeté
à l'aide d'un canon spécial pour que la surface de
la piste soit absolument lisse. Le dosage doit être parfait
car la réussite ou l'échec du skate-park en dépend.
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